Le Costa Rica progresse : Les clés de sa 15e place dans l’Indice de Finance Durable d’Amérique Latine 2025

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Le Costa Rica, mondialement reconnu pour son leadership environnemental et sa matrice électrique renouvelable, fait face à un paradoxe moderne : être un géant écologique ne garantit pas automatiquement des finances vertes. Cependant, le pays a fait un pas ferme vers la cohérence économique en se classant 15e en Amérique Latine dans l’Indice de Finance Durable (IFD) 2025. Cette ascension reflète un effort pour aligner les flux de capitaux publics sur les objectifs climatiques, bien qu’elle expose également les défis structurels qui persistent pour atteindre les premières places de la région.

L’Indice de Finance Durable, élaboré par le Groupe de Financement Climatique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (GFLAC), n’est pas un concours de beauté naturelle. C’est un outil technique rigoureux qui mesure l’argent réel derrière le discours politique. Sa méthodologie évalue quatre variables critiques : les revenus durables, le budget alloué à la durabilité, les revenus dérivés d’activités à forte intensité de carbone et le budget assigné à ces mêmes activités polluantes. En termes simples, l’indice révèle si un pays met son argent en accord avec ses promesses.

L’ascension du Costa Rica à la 15e place doit être lue avec nuance. Bien qu’elle représente une amélioration (« une montée » dans le classement), sa position dans la moitié inférieure du tableau peut surprendre ceux qui associent la marque pays « Esencial Costa Rica » à un leadership absolu. La réalité est que les leaders régionaux de cet indice, comme le Guatemala ou le Brésil lors des éditions précédentes, ont souvent des structures de revenus moins dépendantes des combustibles fossiles ou des allocations budgétaires directes plus importantes pour l’adaptation climatique par rapport à leur PIB. La 15e place indique que, bien que le Costa Rica avance, il existe encore un écart significatif entre son ambition environnementale et sa structure fiscale.

L’un des facteurs déterminants de ce résultat est la dépendance fiscale aux hydrocarbures. Malgré ses réussites en matière de décarbonation, une part considérable des recettes de l’État costaricien provient de la taxe unique sur les carburants. Ce « piège fiscal » pénalise le pays dans l’indice : pour monter plus haut, il ne suffit pas de protéger les forêts ; il est nécessaire de réduire la dépendance économique envers ce qui les détruit. Néanmoins, des facteurs tels que la récente mise en œuvre de la Taxinomie de la Finance Durable et l’émission d’obligations vertes ont été des catalyseurs clés de cette amélioration en 2025, envoyant des signaux positifs aux marchés internationaux.

Pour les investisseurs et les économistes, ce classement sert de thermomètre de risque et d’opportunité. Un pays qui grimpe dans la finance durable est un pays qui réduit ses risques climatiques et transitionnels, devenant plus attractif pour les investissements directs étrangers à la recherche de portefeuilles décarbonés. La 15e position est donc un point d’inflexion : le Costa Rica démontre qu’il corrige le cap, passant de la conservation passive à l’action financière active. Le défi est maintenant d’accélérer cette transition pour que son leadership financier devienne aussi indiscutable que sa richesse naturelle.

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