Le ministère de la Culture et de la Jeunesse, par l’intermédiaire du Musée d’Art Costaricien (MAC), invite le public à découvrir l’exposition « Hugo Díaz : Chroniques en encre (1930-2001) », une présentation rendant hommage à l’héritage visuel et critique du caricaturiste Hugo Díaz Jiménez, dont l’œuvre est devenue une chronique graphique du Costa Rica du XXᵉ siècle.
Ce projet d’exposition est coordonné en collaboration avec le Musée de l’Université du Costa Rica (Musée UCR).
« Hugo Díaz : Chroniques en encre (1930-2001) » parcourt les différentes étapes du travail de Díaz, de ses débuts influencés par les bandes dessinées et le cinéma jusqu’à sa maturité en tant que chroniqueur graphique de la réalité costaricienne. L’exposition met en lumière son rôle d’observateur avisé des grands processus politiques, sociaux et économiques du pays, où la critique, l’humour et la sensibilité étaient toujours présents.
« L’œuvre de Hugo Díaz est un témoignage visuel d’une valeur inestimable pour comprendre notre histoire récente. Avec cette exposition, le Musée d’Art Costaricien souhaite honorer son héritage en tant que chroniqueur graphique du pays et, en même temps, proposer au public une approche muséale qui lie art, mémoire et pensée critique. Montrer ces voix, qui ont apporté sensibilité et engagement au développement culturel du Costa Rica, fait partie de notre mission institutionnelle », a déclaré Esteban Calvo Campos, directeur du MAC.
« Hugo Díaz : Chroniques en encre (1930-2001) : Le regard acéré d’un caricaturiste qui a dépeint un demi-siècle d’histoire costaricienne »
« Lorsque Hugo Díaz a débuté sa carrière en 1970, le pays traversait une grande turbulence politique et une polarisation idéologique causées par la Guerre froide. Ses caricatures révèlent la pénétration accrue de la culture de masse américaine et les aspirations de modernisation économique au Costa Rica. Elles documentent également la formation d’une réponse critique, anti-impérialiste et de gauche face à l’ingérence des États-Unis en Amérique latine », a souligné Laura M. Raabe Cercone, commissaire de l’exposition et responsable de la Section d’enregistrement des collections du Musée de l’Université du Costa Rica (Musée UCR), qui conserve un précieux fonds de 5 978 objets et a été inscrit en 2023 au Registre national Mémoire du monde du Costa Rica de l’UNESCO.
Selon la commissaire, « dans les années 1980, en raison de la crise économique, des politiques néolibérales ont été adoptées. Depuis lors, des tentatives de démantèlement de l’État-Providence ont commencé. Une grande partie de son travail porte sur cette conjoncture. Ses dessins à l’encre dénoncent les injustices et expriment son engagement envers les secteurs sociaux les plus vulnérables. »
« Vingt-quatre ans après sa mort, don Hugo surprend par son actualité durable », a souligné Raabe Cercone.
Qui était Hugo Díaz Jiménez (1930-2001) ? Il était caricaturiste, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Illustrateur prolifique de livres pour enfants et pionnier de la bande dessinée dans le pays, Hugo Díaz a développé un regard acéré et sensible qu’il a magistralement rendu à l’encre de Chine.
Des années 1970 à son décès en 2001, il a accompagné les lecteurs de médias tels que La República, Semanario Universidad, Pueblo et Gentes y Paisajes, entre autres, avec un style inimitable et engagé auprès des secteurs les plus vulnérables.
Avec une carrière de plus de 30 ans dans les principaux médias du pays, il a immortalisé avec ironie et engagement les grands événements du Costa Rica du XXᵉ siècle. Son héritage, composé de plus de 5 000 œuvres, fait partie du Registre national Mémoire du monde de l’UNESCO.
L’exposition sera ouverte au public jusqu’au dimanche 9 novembre, du mardi au dimanche de 9 h à 16 h, au Musée d’Art Costaricien. L’entrée est gratuite et ouverte à tous.
